Chat bored


Originaltext ist auf deutsch geschrieben.

Lire la traduction en français:

Leggi la traduzione in italiano:

You joined the group via invite link

Luca: Können wir mal über was anderes reden als Plenumsdaten? 

Valentin: @luca_zh ???

Luca: Zum Beispiel über uns als Bewegung! Wo führt das ganze hin? Bei jedem Streik weniger Medienpräsenz — irgendwas läuft doch falsch?!

Valentin: WIR zählen, nicht irgendeine ungenügende Teilnehmerzahl, die die Zeitungen kalt lässt. Die heisse Phase kommt! Die Medien sind doch egal.

Thomas Becker: Hallo!? Wir geben euren Anliegen viel Raum!

Luca: Es gibt vor allem viel ungenutzten Spielraum. Bei euch verliert die Klimakrise gegen schlechte Werbung, ich bin doch nicht blöd! Was bringt’s, wenn ich hier mit Gleichgesinnten über Zukunftsvisionen philosophiere? Der Klimastreik braucht endlich auch eine gemeinsame Strategie.

Valentin: Philosophieren bringt’s immer. 

Florence: Bitte im Diksussionschat weiter diskutieren. Hier drin sind 1000 Mitglieder. → https://t.me/DiskussionKlimastreikCH

Valentin: Hier nur Infos?

Florence: Infos werden im Kanal geteilt. → https://t.me/klimastreikschweizdeinfo

Corinne: Chats sind generell ungeeignet für Diskussionen. Lasst uns doch das Ganze als Traktandum fürs nächste Plenum aufnehmen. 

Valentin: Die Rolle des Klimastreiks? Wo wir den Fokus setzen?! Vergiss Konsens.

Clara: This is a national chat. Please discuss in english.

Valentin: Die Qualität des Gesprächs leidet einfach. Und Menschen, die kein Englisch sprechen, auch.

Corinne: Alle Sprachen sind ok.

Clara: Every language is ok. Toutes les langues sont ok. Tutte le lingue sono ok.

Gian-Luca: Di che cosa?

Chiara: Credo che stiano discutendo di strategia.

Gian-Luca: Oh, si›. Che noioso! Allora di nuovo stanno spammando la chat.

luca_gian left the group

Basile: Désolé si j’écris dans ma langue maternelle, je n’ai pas tout compris. À mon avis, nous devrions définitivement travailler notre stratégie, c’est clair. Sinon nous perdrons du temps précieux. Et de l’influence.

Clara: “Le temps, c’est de l’argent”. Pas ici. Je ne veux pas courir comme nos vieux. Le stress est un symptôme capitaliste.

Basile: Bon, alors traînons et finissons dans la merde..! Toujours ces communistes.

Clara: Dans ce cas, c’est toi qui se trouve dans le faux mouvement. Nous devons enfin adopter une ligne politique claire et radicale. Lions avec d’autres mouvements sociaux!

Luca: Tomorrow 1 pm, Breitenstrasse 256 Berne.

Chiara: Why always Berne or Zurich?! It takes 4 hours from Lugano!

Luca: You organise the meeting then.

Thomas Becker: Can we from the media join? 

Luca: No?! It’s a strategy meeting!

Chiara: Why not invite them all? We need to work with, not against them. Journalists, politicians…

Thomas Becker: I’m both. Can I still join?

Chiara: You will need to pick a side. You’re either there as a journalist and report objectively on facts or as a politician and represent your interests.

Thomas Becker: But I want both! 

Thomas Becker was removed from the group

Luca: Can we talk about something other than plenary details? 
Florence: So cancel the meeting. All interested people can join the strategy-chat. There we work on the questions concerning the future of our movement. → https://t.me/StrategieKlimastreikCH

Céline Schwarz

Lettura della raccomandazione.

Rendere di nuovo verde Rojava, Comune internazionalista di Rojava

Leggi online: https://makerojavagreenagain.org/book/

«Make Rojava Green Again» non solo racconta la rivoluzione curda, ma è anche una «introduzione all’idea di ecologia sociale». Le autrici dipingono quadri di speranza con le loro parole, che mostrano perché il capitalismo è alla radice del problema, perché è il più grande ostacolo per la liberazione delle donne, l’ecologia e la democrazia radicale. Si riferiscono allo sviluppo del rapporto tra uomo – uomo e uomo – natura. Il libro delinea in modo comprensibile la costruzione di un mondo più giusto utilizzando l’esempio tangibile di «Rojava».

Leonie Traber, 18 anni, attivista per il clima, membro dello JUSO

Sabotaggio, Pouget Émile

Disponibile in francese all’indirizzo: https://infokiosques.net/IMG/pdf/Le_sabotage_-_Emile_Pouget.pdf, basato su un’edizione del 1969; e in italiano all’indirizzo https://maldoror.noblogs.org/files/2014/11/Pouget-IlSabotaggio.pdf, Maldoror Press, 2014].
In questo breve libro, Émile Pouget, figura storica del sindacalismo francese, presenta vari tipi di sabotaggio, che egli chiama sabotaggio, cioè la resistenza dei lavoratori che, nel contesto della lotta contro i datori di lavoro o talvolta contro lo Stato, frenano l’attività economica. Presenta la storia del concetto, contestualizza il sabotaggio operaio di fronte al sabotaggio capitalistico, elenca casi concreti e si occupa delle fonti morali che stanno dietro a queste azioni – soprattutto quando lo strumento del lavoro è danneggiato. Mostra anche i limiti di certe azioni, soprattutto quando l’obiettivo è scelto male. Questo libro apre il campo delle possibilità e ci permette di beneficiare delle esperienze dei movimenti del passato.

Robin, civile, laurea in biologia ed etnologia. Attivo nel campo dell’ecologia, delle migrazioni e dell’unione studentesca.

Drawdown, Paul Hawken

Drawdown è, come dice il sottotitolo, «il piano più completo mai proposto per invertire il corso del riscaldamento globale. Infatti, raccoglie gli studi di circa duecento scienziati e li divide per settore: edifici e città, energia, cibo, uso del suolo… Per ogni soluzione proposta viene fornito un esempio, se possibile, che indica più o meno quanto costerà e quanto risparmierà in dollari, e quanto ridurrà l’impatto ambientale se attuata. Questo volume tratta chiaramente argomenti specifici, quindi può essere adatto ad esperti alla ricerca di indizi o soluzioni o semplicemente ai curiosi.

Rebecca Martinelli, 17 anni, studia a casa.

Radical, pas libéral


Zum Originaltext auf deutsch:

Traduction en français

Leggi la traduzione in italiano:


Occupation de banques, honte de prendre l’avion, zéro déchets, anticapitalisme – les représentations de la protection du climat sont nombreuses. « L’essentiel est que quelque chose soit fait pour le climat. » Loin s’en faut ! Cet article explique pourquoi les approches libérales sont toujours les mauvaises et pourquoi le principe de consensus empêche des mesures de protection du climat radicales et donc durables.

Le mouvement de la Grève du Climat a véritablement dominé le débat public l’année passée. L’immense résonnance dans la société s’est montrée à la manifestation pour le climat le 28 septembre à Berne, où 100’000 personnes ont exigé haut et fort une politique climatique progressiste et juste. Et c’est largement notre mouvement qui a permis le basculement historique des électeur.trice.s en direction d’une politique verte lors des élections parlementaires nationales le 20 octobre 2019.

La vague verte a profité notamment au parti vert’libéral (PVL). Dans le Conseil National, il a plus que doublé ses sièges en passant de 7 à 16. Les partisqui portent le vert dans leur nom ont massivement augmenté leur force. Cela a donc aussi engendré une grande attente de la population large envers l’assemblée fédérale : maintenant, des mesures de protection du climat concrètes devaient enfin être prises.

Mais le PVL montre régulièrement de quel côté il se trouve vraiment. Pour le deuxième tour du Conseil des Etats en novembre, le canton de Zurich avait le choix entre la verte Marionna Schlatter et le libéral Ruedi Noser. Et en décembre la situation était semblable pour l’élection du Conseil Fédéral, où la verte Regula Rytz s’était présentée contre Ignazio Cassis comme réponse aux nouveaux rapports de pouvoir dans le parlement. Dans les deux cas, le PVL a décidé de laisser la liberté de vote et a ensuite voté les candidats PLR avec une grande majorité. L’incapacité à chaque fois de recommander les candidates vertes au vote montre le vrai visage du PVL : le profit vient toujours en premier lieu, aucune trace de vert en vue. Sauf peut-être sur les affiches électorales.

Aussi dans les affaires politiques courantes le PVL se contredit régulièrement du point de vue de l’écologie. Dans la session d’hiver 2019, la majorité du parti a accepté le financement de nouveaux avions de chasse avec un budget de 6 milliards de francs. Deux membres du parti l’ont même fait malgré leur promesse électorale de voter contre les avions de chasse. Le fait que les avions militaires sont très nocifs pour l’environnement aussi bien dans la production que dans l’utilisation n’est finalement pas la raison principale qui devrait déclencher une indignation absolue chez tou.te.s les électeur.trice.s du PVL. C’est plutôt l’implication militaire qu’entraîne l’achat de nouveaux avions de chasse. L’aggravation de la crise climatique et les pénuries de ressources qui en découlent vont mener à une augmentation des conflits. Dans cette interaction entre la protection du climat et la politique de sécurité, le PVL construit sur des dépenses totalement exagérées pour des avions de chasse de luxe au lieu d’investir dans la lutte contre la crise climatique. Car la protection du climat est très simple – et très peu onéreux – quand les problèmes écologiques et sociaux ne sont pas pensés ensemble et que le principe du pollueur-payeur, pourtant applicable sur des personnes privées, ne l’est pas sur les gouvernements, les banques et les grandes entreprises.

Paradoxe vert libéral

Le regroupement idéologique des intérêts écologiques et économiques comme le fait le PVL est pervers dans le sens où l’on peut, encore aujourd’hui, faire des bénéfices immenses avec des affaires nocives pour le climat. Les institutions financières suisses auraient arrêté depuis longtemps d’investir dans des opérations pétrolières sales si ce n’était pas rentable économiquement. Dans un système économique capitaliste qui soumet chaque centimètre carré de notre planète à la monétisation, qui transforme finalement l’humain en marchandise et qui considère la politique climatique comme un débouché lucratif pour des certificats d’émissions, aucune mesure de protection du climat ne peut contrer durablement les problèmes écologiques et sociaux prédominants.

Ce point est ardemment débattu depuis des mois. Un capitalisme vert est-il vraiment impossible ? Ne pouvons-nous pas continuer à accroître notre prospérité et en même temps « faire quelque chose pour l’environnement » ? Ces questions doivent, au plus tard avec le renforcement du PVL, être répondues haut et fort par un « non ». Le parti, qui revendique justement ce regroupement des intérêts écologiques et économiques, ne peut pas faire autrement que de prioriser encore et encore les ambitions financières pour ne pas nuire à l’économie. Finalement, le blocage nominal du PVL lors des élections zurichoises du Conseil des Etats et des élections nationales du Conseil Fédéral est une preuve suffisante que des mesures de protection du climat ne sont simplement pas possible sous une logique de profit capitaliste. A cause de ses contradictions intrinsèques, le PVL ne va pas atteindre quoi que ce soit qui se rapproche d’une politique climatique durable dans les quatre prochaines années. On est soit libéral, soit vert. 

Mais quel rapport tout cela a-t-il avec notre mouvement ? Après tout, il règne à l’interne de la Grève du Climat un large accord que la politique institutionnelle ne nous livre pas les solutions à la crise climatique. D’aucuns argumentront que le calcul politique du PVL peut donc nous laisser froid. Mais cela nous touche plus que ce qui peut sembler à première vue. La question de savoir si la protection du climat peut être atteinte durablement aussi avec des approches libérales occupe notre mouvement dès son premier jour.

Les solutions libérales ne peuvent pas faire partie de notre mouvement. La conviction que des mesures de l’économie de marché sont suffisantes pour surmonter la crise climatique favorise la structure qui est justement la cause de cette crise. Les entreprises « durables » et « sociales » satisfont un nouveau besoin du marché de produits et services économes en ressources, pendant que les consommateur.trice.s sensibilisé.e.s et critiques sont anesthésié.e.s avec une bonne conscience. Mais ainsi nous ne nous sortons pas des structures axées sur le bénéfice, plutôt nous continuons à y rester bloqué.e.s. Les ébauches de solutions néolibérales – qu’elles soient labellisées durable ou non – ne doivent pas avoir de place dans notre mouvement, étant donné que la création de nouveaux marchés comme prétendue solution nie le fait que des processus de négociation politiques sont nécessaires pour remédier aux problèmes actuels.

Le consensus met notre but en danger

Avec une pensée imprégnée de libéralisme, la Grève du Climat s’affaiblit donc elle-même en tant que mouvement politique. Plus précisément, elle s’affaiblit lorsque les structures internes du mouvement le permettent. Dans la Grève du Climat, cette condition est toutefois apportée par le consensus comme mode de décision: avec le consensus, notre mouvement fonctionne de manière à ce que même la plus infime minorité puisse bloquer les décisions. Et comme il y a encore et toujours des courants libéraux dans la Grève du Climat, les mesures de protection du climat progressistes et sociales sont en danger voire même impossibles à l’heure actuelle. 

Le principe du consensus se base sur le principe du plus petit dénominateur commun. L’existence du changement climatique est bien sûr incontestée dans notre mouvement. Tout comme le fait qu’il est causé par l’humain. Et aussi, que c’est surtout les pays du Nord qui provoquent la crise climatique. Mais si on va un peu plus loin que cela, il devient déjà plus difficile de mettre tout le monde d’accord. Dans quelle mesure les inégalités sociales systémiques jouent-elles un rôle dans la crise climatique ? La question écologique est-elle aussi une question sociale ? Où posons-nous les limites du système pour le principe du pollueur-payeur ? Quelles synergies et modes d’action utilisons-nous pour notre contestation politique ? Et où agissons-nous concrètement si nous voulons combattre la crise climatique?

Ces questions sont donc controversées à l’intérieur de notre mouvement. Avec le principe du consensus, cela a inévitablement comme conséquence que nous n’arrivons à nous mettre d’accord que sur les questions et débuts de solution fondamentales – le plus petit dénominateur commun. Mais ces questions-là se laissent traditionnellement aussi résoudre par une vision libérale du monde. Des mesures plus radicales – donc des mesures qui s’attaquent à la racine du problème – n’ont pas de place dans ce mode de décision, étant donné qu’elles ne trouvent pas de consensus à cause d’une minorité libérale. C’est pour cela qu’il est par exemple impossible à ce jour que la Grève du Climat se solidarise officiellement avec les causes de la Grève des Femmes*. L’article « Die Klimastreikbewegung kann nicht nur alleine kämpfen » dans la dernière édition (02/2019) démontre pourquoi cela devrait être absolument central. Mais la condition pour un lien entre ces deux luttes est que la question écologique pose aussi la question sociale. Mais, comme cela impliquerait au final de remettre en question notre système économique capitaliste, la minorité libérale de notre mouvement s’oppose avec succès à cette fusion des luttes depuis des mois.

Le principe du consensus est donc – tout contre son intention première – par essence anti-démocratique. L’idée de vouloir éviter structurellement la discrimination de la minorité par la majorité est pourtant louable sur le fond, mais quand des personnes isolées peuvent bloquer tout le fonctionnement de notre mouvement hétérogène, comment des mesures de protection du climat progressistes peuvent-elles encore être élaborées ?

Radicalisation collective

Avec cela se résorbe d’elle-même l’argumentation courante qui dit qu’il importe peu quelle direction est prise pour la protection du climat, sociale ou non, libérale ou non – tant que « quelque chose est fait pour le climat ». Sous le principe du consensus, c’est une manière d’argumenter qui est fondamentalement fausse et même dangereuse. Nous devons enfin nous comprendre comme un mouvement authentiquement politique et prendre des positions claires. La crise climatique est un problème de toute la société et c’est pour cela que la solution doit également être pensée pour l’ensemble de la société. Pour que nous puissions vraiment et efficacement contribuer à cette solution, nous avons besoin, en tant que mouvement collectif, une stratégie claire, politique et radicale – tou.te.s ensembles. Le premier pas à cela doit être l’abolition du principe du consensus. Car tant que nous nous paralysons nous-mêmes avec le fétichisme de l’horizontalité, qui veut prendre en compte toutes les opinions sans avoir de regard critique, nous ne trouverons pas de réponse radicale à la crise climatique.

Rahel G., 26 ans, géographe et activiste dans la Grève du Climat

Grüne Vision


Originaltext ist auf deutsch geschrieben.

Lire la traduction en français:

Leggi la traduzione in italiano:


Die Welt ist langsamer geworden, ja, eigentlich steht sie still. Und erst jetzt haben Raupen wirklich Zeit, zu Schmetterlingen zu werden, endlich können wir uns entfalten. Einfach einmal anhalten und ausatmen. Vorher fühlte sich das Leben an wie ein Marathonlauf, bei dem wir immer schneller rennen mussten, die Ziellinie nirgends in Sicht. Aufstehen, arbeiten, schlafen, aufstehen, noch mehr arbeiten… Aber wir können nicht immer schneller werden, sonst kollabieren wir. Und jetzt bleiben wir einfach stehen, und es tut verdammt gut. Wir halten die Zahnräder an und schauen uns an, was falsch ist mit dieser Maschine.

Und wenn ich einmal nicht stehen bleiben will, dann schwinge ich mich auf mein Fahrrad. Ohne mir Sorgen machen zu müssen, ob der Lastwagen hinter mir mich wirklich sieht, denn hinter mir ist kein Lastwagen, schon lange gibt es keinen Autoverkehr mehr – ein starker Ausbau des öffentlichen Verkehrs machte dies möglich. Wenn ich früher über die Hardbrücke ging, erstickte ich fast wegen des Gestanks der vielen Autos – jetzt liegt nur ein leichter Frühlingsduft in der Luft.

Ich hatte als kleines Mädchen immer die Erwartung: Wenn ich gross bin, werde ich ein eigenes Haus mit Garten besitzen. Aber das will ich jetzt nicht mehr. Die kleine Wohnung, die ich mit Freund*innen teile, reicht mir vollkommen. Ich brauche keinen Garten mehr, denn das, was früher Strasse war, ist jetzt unser aller Garten. Statt grauem, trockenem Teer liegt dort nun feuchte Erde, die darauf wartet, mit Sonnenblumen bepflanzt zu werden. Aber nicht nur Blumen: Ein Grossteilgrosser Teil unseres Essens stammt von dort. Als ich das erste Mal eine Tomate aus dem Garten ass, konnte ich es nicht fassen – Geschmack! Früher musste ich mich im Supermarkt zwischen verschiedensten Sorten von perfekt-aussehenden, prallen, leuchtroten Tomaten entscheiden – die alle nach nichts schmeckten. Die Auswahl zu haben, das schien das einzig Wichtige zu sein – auch wenn die Anzahl Sorten der Anzahl Importländer entsprach.

In die Ferien zu gehen, hiess damals für viele in meinem Umfeld: Weit, weit weg zu fliegen. Mensch freute sich so darauf, und diese Ferien galten als Statussymbol; je weiter weg, desto besser. Wir haben uns das schöne Leben hierhin geholt, jetzt gilt weiter weg nicht als besser.

Von weitem glitzert mir eine Solaranlage entgegen. Stehen bleiben, das hat auch zur Folge, dass wir weniger Energie brauchen. Die Energie, die wir brauchen, die produzieren wir dezentral auf unseren Dächern. Wenn ich früher im Dunkeln in der Stadt unterwegs war, leuchtete überall Werbung. Heute ist das Licht nur an, wenn es an sein muss, und endlich sehe ich die Sterne wieder. 

Einem Wandel muss immer auch ein Reflexionsprozess vorangehen. Die Schere der Ungleichheit, die auseinander geht – wer zieht sie auseinander? Und wie schliessen wir diese Schere? Die, die den CO2-Ausstoss hauptsächlich verantworten, die, die uns alle in die Krise führten: Dases sind nicht jenesie, die von den Folgen am stärksten betroffen sind. Wie kann das sein? Fragen, denen wir viel zu lange aus dem Weg gegangen sind. Und auch das ist etwas, was wir in dieser Gesellschaft neu gelernt haben: über unsere Probleme zu sprechen. Und damit meine ich nicht, dass ein paar wenige alte, weisse Männer zusammen an einen Tisch sitzen, sondern, dass bei diesem Aushandlungsprozess alle, wirklich alle, dabei sein können. Kinder und Jugendliche, Frauen*, Menschen von Nah und Fern: Sie alle haben ein Mitspracherecht. Denn die Klimakrise zeigt exemplarisch auf: Die, die nicht mitsprechen dürfen, sind oft die, die es am härtesten trifft.

Dabei wurde klar, dass es so nicht weitergeht – dass wir diese mächtigen Zahnräder zum Stillstand bringen müssen. Ein System, das nach immer mehr Wachstum strebt, kann unmöglich nachhaltig sein. Ein System, das gewisse Menschen über andere stellt, kann unmöglich fair sein. Ein System, das Mensch und Natur nur als Ressource sieht, um zu mehr Profit zu gelangen, kann unmöglich das richtige sein!

Immer weiter zu pumpen, zu verbrennen, auszustossen: Das geht nicht, und eigentlich war das von Anfang an klar. Wir arbeiten weniger, konsumieren weniger, produzieren weniger, und trotzdem haben wir nichts verloren, sondern nur gewonnen. Nach immer mehr Wachstum zu streben, hatte zur Folge, dass Mensch und Natur ausgenutzt wurden: Die Wirtschaft wuchs, und gleichzeitig sanken Mensch und Natur in sich zusammen. Trotzdem hörte ich früher immer ein Wort, wenn es um Klimaschutz ging: Verzicht. Ich will nicht auf mein Auto verzichten, auf meine Flugreise nach Dubai, auf meine grosse Auswahl in der Migros. Ja, für einen kleinen Teil der Menschen schien der Übergang in eine grünere Welt mit Verzicht verbunden zu sein. Wir alle sollten jedoch froh sein, konnten wir die alte Absurdität hinter uns lassen: Wenige hatten viel, während viele wenig hatten. Das Streben nach Eigentum, das einem in unserem alten System von Geburt an eingetrichtert wurde, mussten wir ablegen. 

Wenn ich mir diese Welt also anschaue, und dann überlege, dass ich in das alte System zurückkehren müsstemuss, dann denke ich auch an dieses Wort: Verzicht. Verzicht auf Gemeinsamkeit, auf die Nähe zur Natur, auf Gleichheit. Und: Auf die Tomate, die wirklich schmeckt wie eine Tomate.

Lina Gisler, 19 Jahre alt, studiert Umweltnaturwissenschaften

Leseempfehlung


Auf Deutsch

En français:

In italiano:


Make Rojava Green Again, Internationalist commune of Rojava 

Read online: https://makerojavagreenagain.org/book/

„Make Rojava Green Again“ erzählt nicht nur von der kurdischen Revolution, sondern stellt auch eine „Einführung in die Idee der sozialen Ökologie“ dar. Die Autor*innen malen mit ihren Worten hoffnungsvolle Bilder, die aufzeigen, wieso der Kapitalismus an der Wurzel des Problems sitzt, wieso er die grösste Hürde für die Frauen*befreiung, Ökologie und die radikale Demokratie ist. Sie berufen sich dabei auf die Entwicklung der Beziehung zwischen Mensch – Mensch und Mensch – Natur. Das Buch skizziert auf verständliche Art den Aufbau einer gerechteren Welt anhand des greifbaren Beispiels „Rojava“.

Leonie Traber, 18, Klimaaktivistin, Mitglied der JUSO

Le Sabotage, Pouget Émile


Verfügbar auf Französisch (hier), basierend auf einer Ausgabe von 1969; und auf Italienisch (hier), Maldoror Press, 2014].

In diesem kurzen Buch stellt Émile Pouget, eine historische Figur des französischen Gewerkschaftswesens, verschiedene Arten von Sabotage vor, die er als Sabotage bezeichnet, d.h. den Widerstand der Arbeiter, die im Rahmen des Kampfes gegen die Arbeitgeber oder manchmal auch gegen den Staat die Wirtschaftstätigkeit bremsen. Sie stellt die Geschichte des Konzepts vor, kontextualisiert die Arbeitersabotage angesichts der kapitalistischen Sabotage, führt konkrete Fälle auf und behandelt die moralischen Quellen hinter diesen Aktionen – vor allem, wenn das Werkzeug der Arbeit beschädigt ist. Sie zeigt auch die Grenzen bestimmter Aktionen auf, insbesondere wenn das Ziel schlecht gewählt ist. Dieses Buch öffnet das Feld der Möglichkeiten und ermöglicht es uns, von den Erfahrungen vergangener Bewegungen zu profitieren.

Robin, Zivilist, Bachelor in Biologie und Ethnologie. Aktiv in den Bereichen Ökologie, Migration und Studentengewerkschaft.

Drawdown, Paul Hawken


Drawdown ist, wie der Untertitel sagt, «der umfassendste Plan, der jemals vorgeschlagen wurde, um den Verlauf der globalen Erwärmung umzukehren. Tatsächlich sammelt sie die Studien von etwa zweihundert Wissenschaftlern und unterteilt sie nach Sektoren: Gebäude und Städte, Energie, Lebensmittel, Landnutzung… Für jeden Lösungsvorschlag wird, wenn möglich, ein Beispiel angeführt und mehr oder weniger angegeben, wie viel er kosten und in Dollar sparen wird und wie viel er, wenn er umgesetzt wird, die Umweltbelastung verringert. Dieser Band behandelt klar und deutlich bestimmte Themen, ergo kann er sowohl für Experten auf der Suche nach Hinweisen oder Lösungen als auch für einfach Neugierige geeignet sein.

Rebecca Martinelli, 17 Jahre alt, hat Hausunterricht.

Chat bored


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Clara: “Le temps, c’est de l’argent”. Pas ici. Je ne veux pas courir comme nos vieux. Le stress est un symptôme capitaliste.

Basile: Bon, alors traînons et finissons dans la merde..! Toujours ces communistes.

Clara: Dans ce cas, c’est toi qui se trouve dans le faux mouvement. Nous devons enfin adopter une ligne politique claire et radicale. Lions avec d’autres mouvements sociaux!

Luca: Tomorrow 1 pm, Breitenstrasse 256 Berne.

Chiara: Why always Berne or Zurich?! It takes 4 hours from Lugano!

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Chiara: Why not invite them all? We need to work with, not against them. Journalists, politicians…

Thomas Becker: I’m both. Can I still join?

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Céline Schwarz

Le progrès a besoin de pionniers

Est-ce notre rôle d’aller chercher chaque personne d’une manière politiquement neutre? Non! Le concept de pionier.ère surmonte l’idée du nous-avons-besoin-de-tous-les-profils. Il est temps de montrer la voie avec des positions et des idées claires, le progrès ne se fait pas en marchant au pas.

Les connaissances sur la crise climatique provoquée par l’homme et les possibilités de changement ne sont pas seulement connues d’hier, mais existent depuis des décennies. Les négociations internationales ne sont pas non plus un phénomène nouveau. Le premier grand sommet environnemental s’est tenu à Rio en 1992, et depuis lors, des négociations ont eu lieu au niveau international. En décembre dernier, nous avons fêté le 25e anniversaire de la conférence des Nations unies sur le changement climatique, et pourtant nous sommes aujourd’hui plus profondément en crise que jamais. L’impasse politique, qui équivaut à une course effrénée vers l’abîme face à la crise climatique, ne peut donc s’expliquer ni par un manque de sensibilisation ni par un manque de connaissances. Ce qui manquait, c’était la volonté de changer. Ce qui manquait, c’était le courage d’exiger le radical mais le rationnel.

La route comme catalyseur

Mais il y a un an, la chose décisive s’est produite : Un mouvement de la société civile décentralisé et mis en réseau à l’échelle mondiale a émergé d’une impasse frénétique – et la pierre a commencé à rouler. Les découvertes scientifiques ont été libérées de la tour d’ivoire et des revendications politiques en ont découlé. Des individus se sont unis dans la rue et ont exigé la reconnaissance de la crise climatique, des mesures efficaces et une justice climatique.

En très peu de temps, plus de personnes ont déménagé ensemble que dans les décennies précédentes. Ce changement de dynamique politique soulève une question : quel est le rôle du mouvement de grève du climat dans la lutte mondiale contre l’exploitation des humains, des animaux et de la nature, dans la lutte pour l’égalité et la liberté ?

Nous essayons de nous rapprocher de la réponse en faisant une classification et, sur cette base, en définissant une stratégie que nous, les auteurs, mettons en discussion. Tout d’abord, nous traitons de la sphère politique en général.

Nous sommes la démocratie

Dans le langage courant, la politique est souvent assimilée à ce qui se passe au sein des parlements. Dans cette optique, le pouvoir de changement appartient uniquement à ceux qui gouvernent et font les lois. La possibilité et donc la responsabilité de négocier les questions sociales n’est donc donnée qu’à une strate sélectionnée. La politique est bannie dans les salles poussiéreuses du Parlement. Cette compréhension est exprimée dans des déclarations telles que «Les politiciens [institutionnels] doivent agir», «Vous devez faire confiance aux politiciens» ou «Frapper est contre-productif. Vous devriez plutôt voter et donc participer à la démocratie». Ce point de vue est non seulement très myope, mais aussi dévastateur au regard de la crise climatique. Nous ne pouvons pas nous permettre de succomber à ce malentendu sur la politique et la démocratie et continuer à compter uniquement sur nos représentants.

La démocratie, par définition, est la règle du peuple, donc chaque citoyen fait partie de la politique. La sphère d’influence politique de l’individu va bien au-delà du simple vote et des élections. Cette conception abrégée de la politique n’est pas rarement préconisée dans une perspective élitocratique afin de délégitimer d’autres formes de participation populaire en général. Un État constitutionnel démocratique suppose à juste titre un besoin élevé de révision et doit donc toujours être ouvert à des exigences normatives plus élevées. Ainsi, Thoreau soutient que l’instrument politique de la désobéissance civile vise à rendre la loi conforme à ce que dicte la conscience [1]. La désobéissance civile est une composante indispensable d’une véritable démocratie, car seule cette forme de participation politique peut remettre fondamentalement en cause l’ordre existant. Nous devons les plus grandes réalisations sociales non pas aux politiciens* mais aux mouvements sociaux. L’égalité des sexes ou l’abolition de l’esclavage n’est pas promue par les politiciens, mais par des manifestations dans les rues. La législation des parlementaires n’est pas une initiative de changement, mais une réaction. Les mouvements sociaux sont le catalyseur du changement. [2]

Comment pouvons-nous, en tant que mouvement de grève du climat, devenir le moteur du changement et comment pouvons-nous le rester ? Dans la suite, nous allons traiter de deux thèses : Tout d’abord, nous examinons l’hypothèse selon laquelle un changement durable ne peut se produire qu’avec le soutien de l’ensemble de la population. Nous formulons ensuite une antithèse à cette hypothèse.

Le progrès ne se fait pas au coup par coup

«Pour tout changer, nous avons besoin de tout le monde !» – Ce sont là des mots que beaucoup de personnes dans le milieu de la lutte contre le changement climatique ne manqueront pas d’utiliser lorsqu’il s’agira de déterminer quelle est notre tâche et comment nous devons agir en conséquence. Si nous avons besoin de tout le monde – on peut le déduire logiquement – nous ne devons pas faire de bruit. Et c’est pourquoi certains affirment également que nous ne sommes «ni à gauche ni à droite» [3]. Ce que certains louent comme un savoir, nous le considérons comme une compréhension politique limitée, qui risque de sombrer dans l’insignifiance.

Car celui qui ne taquine pas n’a aucune pertinence à long terme. Si l’utopie d’aujourd’hui doit être la réalité de demain, nous ne devons jamais exiger le réalisme actuel. Une large approbation populaire immédiate ou l’absence de critiques de la part du camp économique libéral est une indication claire que nos exigences ne vont pas assez loin. Surtout quand il ne s’agit pas d’une vie meilleure, mais de la survie de l’humanité, c’est fatal. Plus tard, nous aurons peut-être besoin d’une majorité, mais pas au départ de l’approbation de tous !

Dans la foulée, nous devons également rejeter l’idée que nous pouvons convaincre chaque individu de la population individuellement. Les approches individualistes ne génèrent pas de pouvoir politique et ne permettent donc pas d’obtenir un changement social. De telles approches ne sont pas sans importance, mais elles devraient être développées par d’autres acteurs sur le terrain même que nous avons pavé. Il est important d’utiliser efficacement les ressources et, surtout, d’assumer ce rôle dans le discours de la société dans son ensemble que seul nous, en tant que mouvement, pouvons remplir.

En fin de compte, le rôle du mode de vie dont nous avons besoin n’est que d’une utilité limitée dans notre rôle. Dans une société basée sur l’exploitation et les combustibles fossiles, nous ne pouvons pas vivre de manière durable. S’il était possible de vivre ainsi, notre mouvement n’en aurait pas besoin. De telles approches ne peuvent pas apporter de changement social car elles sous-estiment l’équilibre des intérêts et du pouvoir et ignorent l’omniprésence de l’idéologie néolibérale dans tous les aspects culturels. Car «la surprenante vitalité et l’apparente fatalité du capitalisme ne reposent pas sur sa résistance à la critique, mais plutôt sur son pouvoir d’auto-renouvellement, c’est-à-dire sur sa capacité à absorber les contre-propositions critiques et les potentiels de protestation, à les rendre «productifs» et donc, de la même manière, à les [invalider] et à les [paralyser]»[4].

Comme antithèse à ce mantra «We Use All», nous dessinons ci-après une proposition comme première phase d’une stratégie possible : le concept de pionnier.

La grève du climat dans le discours de la société

À la suite de la grève du climat, la question de la crise climatique est passée de la rue aux médias, à la politique institutionnelle et au public. Nous façonnons le discours social depuis un an maintenant. Nos actions ont également modifié de manière significative l’environnement politique entourant la lutte contre la crise climatique. Qu’il s’agisse de mouvements de protestation civile tels que la Justice climatique collective, la Rébellion pour l’extinction, diverses ONG ou même les partis verts – ils ont pu bénéficier de notre avancée ou se développer en interaction avec nous. C’est pourquoi nous ne devons pas considérer la grève du climat de manière isolée dans une analyse de la situation. Cela conduirait à une mauvaise appréciation de la situation et donc probablement aussi à une erreur de jugement. Une considération plus adéquate montre que le climat frappe dans une structure dynamique dans laquelle d’innombrables acteurs* interagissent les uns avec les autres. Il s’agit de toutes les sciences, de la politique institutionnelle, des ONG, des groupes d’intérêt, des mouvements politiques extra-parlementaires et surtout des médias. Cette structure dans son ensemble forme le discours. Le discours au sens de Foucault est un «contexte de sens produit linguistiquement qui force une certaine idée, qui à son tour a et génère en même temps certaines structures de pouvoir et certains intérêts» [5]. Ces structures de pouvoir sont principalement générées par les conditions économiques et leurs élites.

Mais où se situe dans cette structure le mouvement de grève du climat ? Si nous examinons maintenant cette question, nous obtiendrons plus de clarté sur la tâche que pourrait représenter la grève du climat. Le concept pionnier suivant place donc la grève du climat au premier plan d’un discours sur le changement climatique dans l’ensemble de la société.

Le mouvement de la grève du climat comme pionnier

Le concept de pionnier voit le mouvement de grève du climat à la pointe d’un triangle qui inclut le discours sur la société dans son ensemble comme expliqué ci-dessus. La large base est entraînée par la progression d’un pic. Le modèle ne doit pas être compris comme une structure hiérarchique. Il reflète plutôt la position des différents acteurs au sein du discours. Au sommet se trouve la résistance de la société civile. Elle est flanquée de courants révolutionnaires. Viennent ensuite la politique institutionnalisée, la science, les ONG, les médias et d’autres institutions. Ces acteurs sont en échange constant entre eux et avec la société civile.

Le mouvement de grève du climat qui s’est formé il y a un an est venu compléter la pointe du triangle. Cela explique l’impact retentissant qui se développe depuis un an maintenant. Le mouvement de grève du climat, en tant que phénomène profondément ancré dans la société, est capable de relier l’individu, autrefois pionnier isolé, et de former ainsi un sommet fermé.

Notre avancée consiste à faire entrer dans le discours des concepts, des idées et des exigences qui dépassent le cadre du réaliste, voire du concevable au départ, pour ensuite l’élargir au fil du temps. Des revendications qui étaient auparavant discréditées en raison de leur radicalité peuvent maintenant germer dans le sillage de la nôtre. Ce qui semblait autrefois radical est maintenant considéré comme plus réaliste par la population en général. Il est donc possible d’élargir l’espace du dire et du penser – c’est-à-dire la réalité. Les mouvements «s’efforcent de créer ces possibilités que ceux qui manœuvrent dans les limites du système ne peuvent pas imaginer. Cela vise à changer les conditions du débat et à créer une nouvelle référence pour ce qui est considéré comme politiquement faisable et opportun» [6]. Par exemple, l’appel de la grève du climat pour des émissions nettes de gaz à effet de serre nulles d’ici 2030 a dépassé le domaine du réalisme. L’initiative sur les glaciers, autrefois utopique, qui préconise un taux net d’émission de gaz à effet de serre nul d’ici 2050, est donc devenue une solution plus réaliste. De plus, en continuant à nous concentrer sur la question, nous avons pu faire passer la perception du public de notre demande nette zéro 2030 de radicale à rationnelle.

Il est donc important, d’une part, que nous ne considérions pas nos actions de manière isolée, mais en interaction avec divers mouvements et revendications progressistes. D’autre part, nous devons comprendre que cela ne peut se produire que si nous précédons la politique et la société, et non si nous espérons un large accord de leur part dès le départ. Et c’est pourquoi nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers, mais élargir continuellement l’espace du discours social. Le progrès ne se fait pas au pas de course, mais par le biais d’une avant-garde dans laquelle d’autres peuvent suivre les traces.

Le concept de pionnier en action

Pour cela, il est nécessaire d’inscrire nos manifestations et nos grèves dans une stratégie qui va de l’avant et au-delà. Ils doivent être plus fortement étayés par un contenu et intégrés dans un concept discursif. Dans la phase précédant la grève, une action provocatrice de désobéissance civile peut susciter l’attention des médias afin d’introduire un nouveau sujet dans le discours social. L’événement majeur, point culminant de l’intérêt des médias, est le moment où la question doit être portée à la connaissance d’un public plus large. Pour pouvoir changer le discours social, nous devons l’influencer au-delà de la grève. Nous proposons donc ici de nous concentrer davantage sur les documents qui peuvent véhiculer un contenu meilleur et plus large. Des tracts ou des petits journaux doivent paraître à chaque grève et être distribués gratuitement, et les discours doivent être publiés sur Internet. De cette façon, le niveau affectif des rassemblements de masse sera mieux lié au niveau du contenu théorique. Car l’information des partisans de la grève du climat en particulier, mais aussi de toute la société civile, bien fondée et non filtrée par des médias allergiques au contenu, sera un élément central de notre succès.

Une main serrée dans un poing, l’autre main tendue

La logique du concept pionnier de changement de discours va donc à l’encontre de l’affirmation selon laquelle tous les peuples doivent être derrière nos revendications. Mais il est néanmoins important d’être conscient de l’importance de maintenir le lien avec les institutions qui suivent. Si nous voulons avoir un impact sur la société, nous devons rester en contact avec elle. La provocation progressive doit être complétée par un coup de pouce à la société. Si la grève des kimas se radicalise trop rapidement, elle risque de devenir un autre mouvement révolutionnaire qui vivra dans l’ombre en dehors de la société. Car «le vocabulaire classique, constitutif du discours de la critique de la société et du capitalisme – ‹révolution›, ’socialisme›, ‹classe›, ‹exploitation›, ‹aliénation› etc. – est souvent discrédité et semble étrangement terne et usé, au mieux ‹bon pour les vitrines des musées historiques› (Schultheis 2006 : 128). Par conséquent, une «critique politiquement efficace de la société et du capitalisme doit prendre note des nouvelles manifestations du capitalisme et les présenter sous l’aspect de leur caractère changeant. Mais surtout, il doit combiner l’analyse scientifique avec les expériences des mouvements d’opposition et de protestation existants». [7]

À ce stade, il convient de noter une fois de plus que le concept de pionnier n’est que la première phase de notre proposition de stratégie, qui est ensuite préparée et s’y intègre. Parce que d’autres phases seront nécessaires pour lutter contre la crise climatique. Parmi ceux-ci, il est toutefois important d’anticiper certains éléments qui sont au cœur de la Grève pour l’avenir et de la prochaine phase dans laquelle les différents mouvements sociaux doivent être liés : Notre tâche principale doit être le travail extra-parlementaire. Les élections du Conseil national, la COP25, etc. ont montré qu’une véritable démocratie ne peut être mise en œuvre qu’en dehors des institutions. Si nous voulons critiquer les structures et les conditions qui doivent être modifiées, si nous voulons mobiliser une majorité de personnes souffrant de la crise climatique contre le néolibéralisme et les conditions non démocratiques, nous ne pouvons pas éviter d’adopter une position politique et idéologique claire [8]. Car celui qui ne remue pas les choses n’a aucune pertinence. Qui ne se délimite pas, pas de contours clairs. La crainte de la crise climatique et la volonté de l’éviter doivent l’emporter de loin sur la crainte de perdre la faveur d’une partie de la société par la polarisation. Sinon, nous avons déjà perdu. Si nous n’avons pas une position claire, si nous n’adoptons pas une position courageuse, la société ne le fera jamais. N’ayons pas peur de faire des pas en avant décisifs avec des positions et des idées claires !

Caesar und Linus

Sources :

[1] Thoreau

[2] Mark Engler, Paul Engler. Il s’agit d’un soulèvement. Comment la révolte non violente façonne le XXIe siècle. New York : Nation Books. 2016.

[3] Réplique de certains grévistes climatiques sur un article du Tagesanzeiger dans lequel la grève climatique était décrite comme étant de gauche. URL : https://www.tagesanzeiger.ch/schweiz/standard/wir-sind-weder-links-noch-rechts/story/16403156 (25 décembre 2019)

[4] Rolf Eickelpasch, Claudia Rademacher, Philipp Ramos Lobato. Les métamorphoses du capitalisme – et sa critique. Springer-Verlag. 2008. p.12.

[5] Michel Foucault. The Order of Discourse [1972 ; Anglais 1974]. Francfort a. M. : Fischer Paperback. 1991.

[6] David Roberts. Dans : Mark Engler, Paul Engler. Il s’agit d’un soulèvement. Comment la révolte non violente façonne le XXIe siècle. New York : Nation Books. 2016. p. 112.

[7]Rolf Eickelpasch, Claudia Rademacher, Philipp Ramos Lobato. Les métamorphoses du capitalisme – et sa critique. Springer-Verlag. 2008. p. 9/10.

[8] Steve Jones. Antonio Gramsci. Routledge. 2006.

Fortschritt braucht Wegbereiter*innen


Originaltext auf Deutsch

Lire la traduction en français:

Leggi la traduzione in italiano:


Ist es unsere Rolle, politisch neutral jeden Menschen abzuholen? Nein! Das Wegbereiterin-Konzept räumt das Wir-brauchen-alle-Mantra aus dem Weg. Es ist Zeit, mit klaren Positionen und Ideen vorauszugehen, denn Fortschritt erfolgt nicht im Gleichschritt.

Das Wissen über die menschgemachte Klimakrise und die Möglichkeiten zur Veränderung sind nicht erst seit gestern bekannt, sondern bestehen bereits seit Jahrzehnten. Internationale Verhandlungen sind ebenso wenig ein neues Phänomen. 1992 fand in Rio der erste grosse Umweltgipfel statt, und seither wird auf internationaler Ebene verhandelt. Im letzten Dezember jährte sich die UN-Klimakonferenz zum 25. Mal, und dennoch stecken wir heute tiefer denn je in der Krise. Der politische Stillstand, welcher angesichts der Klimakrise einer rasenden Fahrt in den Abgrund gleichkommt, kann also weder durch mangelndes Bewusstsein noch durch fehlendes Wissen erklärt werden. Was fehlte, war der Wille zur Veränderung. Es fehlte der Mut, das Radikale aber Rationale zu fordern. 

Die Strasse als Katalysator

Doch vor einem Jahr geschah das Entscheidende: Aus einem rasenden Stillstand erwuchs eine global vernetzte und dezentrale, zivilgesellschaftliche Bewegung – und der Stein kam ins Rollen. Die wissenschaftlichen Erkenntnisse wurden aus dem Elfenbeinturm befreit und daraus politische Forderungen abgeleitet. Die Individuen vereinten sich auf der Strasse und forderten die Anerkennung der Klimakrise, effektive Massnahmen und Klimagerechtigkeit.

Innert kürzester Zeit bewegte sich mehr als in den vergangenen Jahrzehnten zusammen. Dieser Wandel der politischen Dynamik rückt eine Frage ins Zentrum: Was ist die Rolle der Klimastreikbewegung im globalen Kampf gegen die Ausbeutung von Mensch, Tier und Natur, im Kampf für Gleichheit und Freiheit? 

Wir versuchen uns der Antwort anzunähern, indem wir eine Einordnung vornehmen und darauf basierend eine Strategie skizzieren, welche wir, die Autoren, zur Diskussion stellen. Als Erstes befassen wir uns mit der politischen Sphäre im Allgemeinen. 

Wir sind Demokratie

Im alltäglichen Sprachgebrauch wird Politik oft gleichgesetzt mit dem, was innerhalb der Parlamente geschieht. In diesem Verständnis liegt die Macht für Veränderung einzig bei jenen, die regieren und die Gesetze ausarbeiten. Die Möglichkeit und somit auch die Verantwortung für das Aushandeln gesellschaftlicher Fragen kommt demnach nur einer ausgewählten Schicht zu. Politik wird in die staubigen Kammern des Parlaments verbannt. Dieses Verständnis äussert sich in Aussagen wie «Die [institutionelle] Politik muss handeln», «Ihr müsst den Politiker*innen vertrauen» oder «Streiken ist kontraproduktiv. Stattdessen sollt ihr wählen gehen und euch damit an der Demokratie beteiligen». Diese Auffassung ist nicht nur sehr kurzsichtig, sondern angesichts der Klimakrise auch verheerend. Wir können es uns nicht leisten, diesem Missverständnis von Politik und Demokratie zu erliegen und uns weiterhin einzig auf unsere Repräsentant*innen verlassen. 

Die Demokratie ist per Definition die Herrschaft des Volkes, womit jede*r Bürger*in Teil der Politik ist. Der politische Einflussbereich des Einzelnen erstreckt sich weit über das blosse Wählen und Abstimmen hinaus. Diese verkürzte Konzeption des Politischen wird nicht selten aus einer elitokratischen Sichtweise vertreten, um andere Formen der Partizipation des Volkes generell zu delegitimieren. Korrekterweise geht ein demokratischer Verfassungsstaat von einem hohen Revisionsbedarf aus und muss darum stets offen für höhere normative Ansprüche sein. So argumentiert Thoreau, dass durch das politische Instrument des zivilen Ungehorsams das Gesetz in Übereinstimmung mit dem, was einem das Gewissen vorschreibt, gebracht werden soll [1]. Ziviler Widerstand ist unabdingbarer Bestandteil einer wahren Demokratie, weil nur diese Form der politischen Partizipation die bestehende Ordnung grundlegend in Frage zu stellen vermag. Die grössten gesellschaftlichen Errungenschaften haben wir nicht Politiker*innen zu verdanken, sondern sozialen Bewegungen. Die Gleichstellung der Geschlechter oder die Abschaffung der Sklaverei wird nicht durch Politiker*innen vorangetrieben, sondern durch den Protest auf der Strasse. Die Gesetzgebung durch die Parlamentarier*innen stösst die Veränderung nicht an, sondern erfolgt als Reaktion. Soziale Bewegungen sind der Katalysator des Wandels. [2] 

Wie konnten wir als Klimastreikbewegung zur treibenden Kraft des Wandels werden und wie können wir es bleiben? Im Folgenden befassen wir uns mit zwei Thesen: Als erstes untersuchen wir die Annahme, dass ein nachhaltiger Wandel nur getragen durch die gesamte Bevölkerung erfolgen kann. Danach formulieren wir zu dieser Auffassung eine Antithese. 

Fortschritt erfolgt nicht im Gleichschritt

«Um alles zu ändern, brauchen wir alle!» – Diese Worte wissen viele im Umfeld des Klimastreiks bestimmt von sich zu geben, wenn es um die Frage geht, was unsere Aufgabe sei und wie wir folglich vorgehen müssten. Wenn wir alle brauchen – lässt sich logisch ableiten – dürfen wir nicht anecken. Und deshalb beteuern einige auch, dass wir «weder links noch rechts» sind [3]. Was einige als Erkenntnis preisen, erachten wir als eingeschränktes politisches Verständnis, welche die Gefahr birgt, mutlos in die Unbedeutsamkeit zu trotten. 

Denn wer nicht aneckt, hat auf Dauer keine Relevanz. Wenn die Utopie von heute die Realität von morgen sein soll, dürfen wir nie das gegenwärtig Realistische fordern. Sofortige breite Zustimmung der Bevölkerung oder ausbleibende Kritik des wirtschaftsliberalen Lagers sind ein klares Indiz dafür, dass unsere Forderungen zu wenig weit gehen. Besonders wenn es dabei nicht um ein besseres Leben, sondern um das Überleben der Menschheit geht, ist dies fatal. Zu einem späteren Zeitpunkt benötigen wir vielleicht eine Mehrheit, doch nicht anfänglich die Zustimmung aller! 

Daran anknüpfend müssen wir ebenfalls die Meinung verwerfen, wir könnten jedes Individuum der Bevölkerung einzeln überzeugen. Mit individualistischen Herangehensweisen generieren wir keine politische Macht und erreichen somit keinen sozialen Wandel. Solche Ansätze sind nicht unwichtig, aber sie sollten genau im Terrain, welches wir geebnet haben, durch andere Akteur*innen entstehen. Es gilt, die Ressourcen effizient einzusetzen und vor allem diejenige Rolle im gesamtgesellschaftlichen Diskurs einzunehmen, welche nur wir als Bewegung ausfüllen können. 

Letztlich ist auch das Vorleben jenes Lebensstils, den wir benötigen, in unserer Rolle nur begrenzt sinnvoll. In einer Gesellschaft, welche auf Ausbeutung und fossilen Energieträgern basiert, können wir kein nachhaltiges Leben vorleben. Wenn es möglich wäre, schon so zu leben, bräuchte es unsere Bewegung nicht. Solche Vorgehensweisen können keinen sozialen Wandel herbeiführen, da sie die Interessens- und Machtverhältnisse unterschätzen und die Allgegenwärtigkeit der neoliberalen Ideologie in allem Kulturellen ignorieren. Denn die «überraschende Vitalität und scheinbare Unausweichlichkeit des Kapitalismus [beruht] nicht etwa auf seiner Kritikresistenz, sondern auf seiner Selbsterneuerungskraft, d.h. auf seiner Fähigkeit, kritische Gegenentwürfe und Protestpotenziale aufzusaugen, ‹produktiv› zu wenden und dadurch im gleichen Zuge zu [entkräften] und zu [lähmen]» [4].

Als Antithese zu diesem Wir-brauchen-alle-Mantra zeichnen wir im folgenden einen Vorschlag als erste Phase einer möglichen Strategie: das Wegbereiterin-Konzept.

Der Klimastreik im gesamtgesellschaftlichen Diskurs

Durch den Klimastreik wurde die Thematik der Klimakrise von der Strasse in die Medien, die institutionelle Politik und die Öffentlichkeit getragen. Seit einem Jahr prägen wir den gesellschaftlichen Diskurs. Auch konnte unser Agieren das politische Umfeld rund um den Kampf gegen die Klimakrise erheblich verändern. Ob zivile Protestbewegungen wie Collective Climate Justice, Extinction Rebellion, diverse NGO’s oder auch die grünen Parteien – sie konnten von unserem Vorpreschen profitieren oder sich in Wechselwirkung mit uns entwickeln. Aus diesem Grund dürfen wir in einer Situationsanalyse den Klimastreik nicht isoliert betrachten. Dies würde die Situation verkennen und somit wohl auch zu einer Fehleinschätzung führen. Eine adäquatere Betrachtung zeigt den Klimastreik in einem dynamischen Gefüge, in dem sich unzählige Akteur*innen wechselwirkend beeinflussen. Zu diesen gehören alle Wissenschaften, die institutionelle Politik, NGO’s, Interessenverbände, extraparlamentarische politische Bewegungen und vor allem auch die Medien. Dieses Gefüge als Ganzes formt den Diskurs. Diskurs im Sinne Foucaults ist ein «sprachlich produzierter Sinn­zusammenhang, der eine bestimmte Vorstellung forciert, die wiederum bestimmte Machtstrukturen und Interessen gleichzeitig zur Grundlage hat und erzeugt» [5]. Diese Machtstrukturen werden vornehmlich durch ökonomische Verhältnisse und ihre Eliten erzeugt. 

Doch wo in diesem Gefüge steht die Klimastreikbewegung? Wenn wir nun dieser Frage nachgehen, erhalten wir mehr Klarheit darüber, was die Aufgabe des Klimastreiks sein könnte. Das nachfolgende Wegbereiterin-Konzept ordnet darum den Klimastreik in einem gesamtgesellschaftlichen Diskurs ein – und zwar an seiner Spitze.

Die Klimastreikbewegung als Wegbereiterin

Das Wegbereiterin-Konzept sieht die Klimastreikbewegung an der Spitze eines Dreiecks, welches den oben erklärten gesamtgesellschaftlichen Diskurs beinhaltet. Über das Voranschreiten einer Spitze wird die breite Basis mitgezogen. Das Modell ist nicht als hierarchische Gliederung zu verstehen. Es wiedergibt stattdessen die Position der einzelnen Akteur*innen innerhalb des Diskurses. An der Spitze steht der zivilgesellschaftliche Widerstand. Dieser wird von revolutionären Strömungen flankiert. Daran schliessen die institutionalisierte Politik, die Wissenschaft, NGO’s, die Medien und weitere Institutionen an. Diese Akteur*innen stehen untereinander und mit der Zivilgesellschaft in fortwährendem Austausch. 

Die sich vor einem Jahr gebildete Klimastreikbewegung komplementierte die Spitze des Dreiecks. Dies erklärt die durchschlagende Wirkung, welche sich seit einem Jahr zu entfalten beginnt. Die Klimastreikbewegung als tief in der Gesellschaft verankertes Phänomen vermag die einzelnen, einst isolierten Vorreiter*innen zu verbinden und so eine geschlossene Spitze zu bilden.

Unser Vorausgehen besteht darin, dass wir Begriffe, Ideen und Forderungen in den Diskurs einbringen, die den Rahmen des Realistischen, ja sogar Denkbaren im ersten Moment sprengen und dann mit der Zeit erweitern. Forderungen, die vormals wegen ihrer Radikalität diskreditiert wurden, können nun im Windschatten der unseren keimen. Was früher als radikal erschien, gilt nun für die breite Bevölkerung als eher realistisch. Daraus folgend besteht so die Möglichkeit, den Raum des Sag- und Denkbaren – also die Realität – zu erweitern. Bewegungen «streben danach,  jene Möglichkeiten zu schaffen, welche sich diejenigen, die innerhalb der Systemgrenzen manövrieren, nicht vorstellen können. Dies zielt darauf ab, die Bedingungen der Debatte zu verändern und eine neue Referenz zu erschaffen für das, was als politisch machbar und zweckmässig gilt» [6]. So sprengte beispielsweise die Forderung des Klimastreiks nach netto null Treibhausgasemissionen bis 2030 den Raum des Realistischen. Dadurch wurde die vormals utopische Gletscherinitiative, welche netto null bis 2050 fordert, zu einer realistischeren Lösung. Zudem konnten wir durch eine anhaltende Thematisierung die öffentliche Einschätzung unserer netto-null-2030-Forderung von radikal ein Stück hin zu rational verschieben.

Es ist darum zum Einen wichtig, dass wir unser Agieren nicht isoliert, sondern in Interaktion mit diversen progressiven Bewegungen und Forderungen betrachten. Zum Anderen müssen wir verstehen, dass dies nur geschehen kann, wenn wir der Politik und Gesellschaft vorausgehen, und nicht, wenn wir von Anfang an auf eine breite Zustimmung von diesen hoffen. Und darum dürfen wir uns auch nicht auf unseren Erfolgen ausruhen, sondern müssen den Raum des gesellschaftlichen Diskurses fortwährend erweitern. Fortschritt entsteht eben nicht im Gleichschritt, sondern durch eine Avant-Garde, in deren Fussspuren die anderen folgen können.

Das Wegbereiter-Konzept im Einsatz

Damit dies geschehen kann, ist es nötig, unsere Demonstrationen und Streiks in eine voraus- und darüber hinausgehende Strategie einzubetten. Sie müssen stärker mit Inhalten unterfüttert und in ein diskursives Konzept eingebettet werden. In der Vor-Streik-Phase kann mit einer provokativen Aktion des zivilen Ungehorsams mediales Aufsehen erzeugt werden, um ein neues Thema in den gesellschaftlichen Diskurs zu werfen. Der Grossanlass als Höhepunkt des medialen Interesses ist der Moment, in welchem die Thematik an eine grössere Öffentlichkeit gebracht werden muss. Um den gesellschaftlichen Diskurs verändern zu können, müssen wir über den Streik hinaus darauf einwirken. Hier schlagen wir daher vor, verstärkt auf Schriftstücke zu setzten, die Inhalte besser und breiter transportieren können. Es sollten an jedem Streik Flugblätter oder kleine Zeitungen erscheinen und gratis verteilt und die Reden im Internet publiziert werden. So wird die affektive Ebene der Massenkundgebungen besser mit der inhaltlich-theoretischen verbunden. Denn die Anhänger*innen des Klimastreiks im Speziellen, aber auch die gesamte Zivilgesellschaft, fundiert und von inhalts-allergischen Massenmedien ungefiltert zu informieren, wird ein zentrales Element unseres Erfolges sein. 

Die eine Hand zur Faust geballt, die andere hingestreckt

Die Logik des Wegbereiterin-Konzepts der Diskursverschiebung spricht sich also gegen den Anspruch aus, alle Menschen hinter unseren Forderungen haben zu müssen. Doch gilt es trotzdem, sich über die Wichtigkeit im Klaren zu sein, die Verbindung zu den nachfolgenden Institutionen zu wahren. Wenn wir auf die Gesellschaft einwirken wollen,  müssen wir mit ihr in Berührung bleiben. Die progressive Provokation soll mit einem Handreichen gegenüber der Gesellschaft ergänzt werden. Wenn sich der Kimastreik zu schnell radikalisiert, besteht die Gefahr, dass er zu einer weiteren revolutionären Bewegung wird, die ein Schattendasein ausserhalb der Gesellschaft fristet. Denn «die klassischen, diskurskonstituierenden Vokabeln der Gesellschafts- und Kapitalismuskritik – ‚Revolution’, ‚Sozialismus’, ‚Klasse’, ‚Ausbeutung’, ‚Entfremdung’ etc. – sind vielfach diskreditiert und erscheinen merkwürdig stumpf und verbraucht, allenfalls ‘gut für die Vitrinen historischer Museen’ (Schultheis 2006: 128).» Darum muss eine «politisch wirksame Gesellschafts- und Kapitalismuskritik die neuen Erscheinungsformen des Kapitalismus zur Kenntnis nehmen und sie unter dem Aspekt ihrer Veränderbarkeit darstellen. Vor allem aber muss sie die wissenschaftliche Analyse mit den Erfahrungen vorhandener Oppositions- und Protestbewegungen verbinden». [7]

An dieser Stelle ist nochmals festzuhalten, dass das Wegbereiter-Konzept nur eine erste Phase unseres Vorschlages einer Strategie darstellt, welche nachfolgende vorbereitet und fliessend in sie übergeht. Denn um die Klimakrise zu bekämpfen, wird es weitere Phasen brauchen. Von diesen gilt es aber schon einige Elemente vorwegzunehmen, die für den Strike for Future und die nächste Phase, in welcher die verschiedenen sozialen Bewegungen verbunden werden müssen, zentral sind: Unser Kernaufgabe muss in der ausserparlamentarischen Arbeit liegen. Die Nationalratswahlen, die COP25 etc. haben es gezeigt: Echte Demokratie kann nur ausserhalb der Institutionen umgesetzt werden. Wollen wir die Strukturen und Verhältnisse kritisieren, welche verändert werden müssen; wollen wir also eine Mehrheit der unter der Klimakrise leidenden Menschen gegen den Neoliberalismus und einen undemokratische Verhältnisse mobilisieren, kommen wir nicht umhin, uns klar politisch-ideologisch zu positionieren [8]. Denn wer nicht aneckt, hat keine Relevanz. Wer sich nicht abgrenzt, keine klaren Konturen. Die Furcht vor der Klimakrise und der Wille sie abzuwehren, müssen die Angst, bei einem Teil der Gesellschaft durch Polarisierung in Ungnade zu fallen, bei weitem überwiegen. Ansonsten haben wir bereits verloren. Wenn wir nicht eine klare Haltung haben, wenn wir nicht mutig Stellung beziehen, dann wird es die Gesellschaft niemals tun. Scheuen wir uns nicht mit klaren Positionen und Ideen entschlossenen Schrittes vorauszugehen!

Links: Caesar Anderegg, 27, Klimaaktivist in Zürich und Winterthur, Mitglied der JUSO, studiert Politikwissenschaften und Volkswirtschaftslehre, Strassenpoet

Rechts: Linus Stampfli, 24, Klimaaktivist in Zürich und Winterthur, kein Mitglied einer politischen Partei, lernt an der Uni und auf der Strasse

Quellen:

[1] Thoreau

[2] Mark Engler, Paul Engler. This is an uprising. How nonviolent revolt is shaping the twenty-first century. New York: Nation Books. 2016. 

[3] Replik einiger Klimastreikenden auf einen Artikel im Tagesanzeiger, in welchem der Klimastreik als links bezeichnet wurde. URL: https://www.tagesanzeiger.ch/schweiz/standard/wir-sind-weder-links-noch-rechts/story/16403156 (25.12.2019)

[4] Rolf Eickelpasch, Claudia Rademacher, Philipp Ramos Lobato. Metamorphosen des Kapitalismus – und seiner Kritik. Springer-Verlag. 2008. p.12.

[5] Michel Foucault. Die Ordnung des Diskurses [1972; dt. 1974]. Frankfurt a. M.: Fischer Taschenbuch. 1991.

[6] David Roberts. In: Mark Engler, Paul Engler. This is an uprising. How nonviolent revolt is shaping the twenty-first century. New York: Nation Books. 2016. p. 112. [übersetzt aus dem Englischen]

[7] Rolf Eickelpasch, Claudia Rademacher, Philipp Ramos Lobato. Metamorphosen des Kapitalismus – und seiner Kritik. Springer-Verlag. 2008. p. 9/10.

[8]  Steve Jones. Antonio Gramsci. Routledge. 2006.

Radicale, non liberale


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Lire la traduction en français:

Traduzione italiana:


Occupazione delle banche, vergogna di volare, zero sprechi, anticapitalismo – le idee di protezione del clima sono numerose. «La cosa principale è fare qualcosa per il clima.» Tutt’altro! Il seguente articolo spiegherà perché gli approcci liberali sono sempre sbagliati e perché il principio del consenso rende impossibili misure di protezione del clima radicali e quindi sostenibili.

Nello scorso anno il movimento Sciopero per il clima ha decisamente dominato il dibattito pubblico.  L’immensa risposta positiva dell’opinione pubblicasi è vista soprattutto durante la manifestazione nazionale del 28 settembre 2019, durante la quale 100’000 persone hanno rivendicato una politica climatica giusta e progressista. Il nostro movimento è stato inoltre determinante per la svolta verde durante le elezioni federali del 20 ottobre 2019.

Ad approfittare dell’onda verde è stato anche il Partito Verde Liberale, che ha più che raddoppiato i suoi seggi nel Consiglio nazionale, passando dai sette ai sedici seggi. Quei partiti che ornano il loro nome con l’aggettivo “verde” si sono potenziati massicciamente. Anche le aspettative dell’opinione pubblica nei confronti della neocostituita Assemblea federale erano quindi elevate: ora si dovrebbero finalmente adottare misure efficaci di protezione del clima.

Tuttavia i Verdi Liberali hanno dimostrato ripetutamente e chiaramente la propria posizione. A novembre nel canton Zurigo, al secondo turno delle elezioni per il consiglio nazionale c’era la scelta tra la candidata verde Marionna Schlatter e il liberale Ruedi Noser. A dicembre si ripropose una situazione simile all’elezione dei consiglieri e delle consigliere federali, quando la candidata verde Regula Rytz è stata proposta al posto di Ignazio Cassis del PLR, in risposta al cambiamento degli equilibri di potere in Parlamento. In entrambi i casi il Partito verde liberale ha deciso di non raccomandare candidate verdi, e in seguito eletto con una grande maggioranza i candidati PLR, mostrando così il vero volto del partito: il profitto sta in primo piano, nessuna traccia di verde, tranne magari sui manifesti elettorali.

Anche nella gestione politica quotidiana il Partito verde liberale si contraddice regolarmente dal punto di vista ecologico. Nella sessione invernale del 2019 la maggioranza del partito ha votato a favore del finanziamento da 6 miliardi di franchi per nuovi aerei da combattimento. Due membri del partito avevano persino dichiarato nella loro promessa elettorale di essere contrari alla spesa, infine hanno però votato a favore del finanziamento. Già solo l’enorme impatto ambientale della produzione e dell’utilizzo di aerei da combattimento avrebbe dovuto causare scalpore negli elettori che avevano riposto fiducia nel “verde” dei Verdi Liberali. Non di minore importanza sono però le implicazioni militari che accompagnano l’acquisto di nuovi aerei da combattimento. È probabile che la crisi climatica, che va di pari passo con la crescente scarsità di risorse, porterà ad un aumento sia dei conflitti regionali sia di quelli internazionali. E in questo intreccio tra protezione del clima e politica di sicurezza, il PVL si affida a spese completamente stravaganti per i jet da combattimento di lusso invece che a investimenti per combattere la crisi climatica. Infatti, se i problemi ecologici e sociali non vengono considerati insieme e il principio «chi inquina paga» della crisi climatica si applica ai privati, ma non ai governi, alle banche e alle grandi imprese, la protezione del clima è molto semplice – e molto efficace in termini di costi.

Il paradosso verde liberale

L’unione ideologica di interessi ecologici ed economici alla PVL è perversa, in quanto ancora oggi si possono ottenere profitti massicci con attività dannose per il clima. Gli istituti finanziari svizzeri avrebbero già smesso molto tempo fa ad investire in sporchi affari petroliferi se ciò non fosse economicamente redditizio. In un sistema economico capitalista che sottopone ogni centimetro quadrato del nostro pianeta a una valorizzazione economica, che alla fine trasforma le persone in merce e che considera la politica climatica come un mercato di vendita redditizio per i certificati di emissione, nessuna misura di protezione del clima può contrastare in modo sostenibile le problematiche ecologiche e sociali prevalenti.

Questo punto è stato oggetto di un intenso dibattito per mesi. Il capitalismo verde davvero non è possibile? Davvero non possiamo continuare ad aumentare la nostra prosperità mentre «facciamo qualcosa per l’ambiente»? A queste domande si deve rispondere con un «no» forte e chiaro, almeno da quando il PVL si è rafforzato. Il partito che ha assunto la causa di questa unione di interessi ecologici ed economici non può fare a meno di dare ripetutamente priorità agli sforzi finanziari, altrimenti l’economia ne uscirà danneggiata. Dopo tutto, il blocco nominale dei Verdi Liberali nel Consiglio degli Stati di Zurigo e le elezioni del Consiglio federale sono prova sufficiente che le misure di protezione del clima semplicemente non sono possibili in una logica di profitto capitalistica. A causa delle sue intrinseche contraddizioni, nei prossimi quattro anni il PVL non otterrà nulla che si avvicini nemmeno lontanamente a una politica climatica sostenibile. O si è liberali o si è verdi.

Ma cosa ha a che fare tutto ciò con il nostro movimento? Dopo tutto, c’è un ampio consenso all’interno dello Sciopero per il clima sul fatto che la politica istituzionale non ci sta fornendo alcune soluzioni alla crisi climatica. Alcuni potrebbero obiettare, che il calcolo politico del PVL ci può lasciareindifferenti. In realtà però ci colpisce molto più di quanto possa sembrare a prima vista. La questione se la protezione del clima possa essere raggiunta in modo sostenibile anche con soluzioni liberali ha occupato il nostro movimento fin dal primo giorno.

Proposte di soluzioni liberali non possono far parte del nostro movimento. La convinzione che misure del libero mercato siano sufficienti per superare la crisi climatica promuove la struttura che ha causato questa crisi in primo luogo. Le aziende «sostenibili» e «sociali» soddisfano un nuovo bisogno del mercato di prodotti e servizi a risparmio di risorse, mentre i consumatori e le consumatrici sensibili e critici sono intorpiditi da una coscienza pulita. Tuttavia, questo significa che non stiamo uscendo dalle strutture a scopo di lucro, ma che siamo ancora bloccati in esse. Le soluzioni proposte dai liberali – siano esse etichettate come “sostenibili” o meno – non devono avere un posto nel nostro movimento, poiché la creazione di nuovi mercati come presunta soluzione alla crisi climatica nega il fatto che i processi di negoziazione politica siano necessari per porre rimedio ai problemi attuali.

Il principio del consenso mette in pericolo il nostro obiettivo

L’influenza del pensiero liberale indebolisce quindi Sciopero per il clima come movimento politico, se le strutture interne del movimento lo permettono. Nel nostro caso, il prerequisito perché ciò accada è dato dal principio del consenso come metodo decisionale: con il principio del consenso, il nostro movimento funziona in modo tale che anche le minoranze più piccole possono bloccare le decisioni. E poiché ci sono ancora tendenze liberali all’interno di Sciopero per il clima, le misure di protezione del clima progressiste e sociali e quindi sostenibili sono, allo stato attuale delle cose, gravemente minacciate o addirittura rese impossibili.

Il principio del consenso si basa sul principio del minimo comune denominatore. Che il cambiamento climatico esista è naturalmente indiscusso nel nostro movimento. Così come la sua causa antropogenica. E anche che è soprattutto il Nord del mondo responsabile della crisi climatica. Ma da qui in poi diventa più difficile e non tutti sono più d’accordo. In che misura le disuguaglianze sociali hanno un ruolo nella crisi climatica? La questione ecologica è anche una questione sociale? Dove tracciamo i confini del sistema per il principio «chi inquina paga»? Quali sinergie e quali forme di azione utilizziamo per la nostra protesta politica? E da dove cominciamo esattamente se vogliamo combattere la crisi climatica?

È quindi in corso una polemica su questi temi all’interno del nostro movimento. L’inevitabile conseguenza di ciò, in base al principio del consenso, è che possiamo concordare approcci alle soluzioni solo nelle questioni fondamentali – il minimo comune denominatore. Tuttavia, queste questioni possono essere tradizionalmente risolte anche da una visione del mondo liberale. Misure più radicali – e quindi misure che affrontano il problema alla radice – non hanno posto in questo sistema decisionale, in quanto non riescono a trovare un consenso a causa delle minoranze liberali. Per questo motivo, ad esempio, ancora oggi non è possibile che Sciopero per il clima dimostri ufficialmente la sua solidarietà con lo Sciopero delle donne*. Il motivo per cui questo risulta assolutamente necessario è stato mostrato nell’ultimo numero (02/2019), nell’articolo «Die Klimastreikbewegung kann nicht nur alleine kämpfen». Ma la connessione di queste due lotte richiede la consapevolezza che la questione ecologica è anche una questione sociale. Poiché questo porterebbe a mettere in discussione il nostro sistema economico capitalista, la minoranza liberale all’interno del nostro movimento ha resistito con successo per mesi a questa fusione di lotte.

Il principio del consenso è quindi – contrariamente alla sua iniziale intenzione – del tutto antidemocratico. In linea di principio, l’idea di prevenire strutturalmente la discriminazione contro la minoranza da parte della maggioranza è lodevole. Ma se singole persone nel nostro movimento eterogeneo possono bloccare l’intera operazione, come si possono sviluppare misure progressive di protezione del clima?

Radicalizzazione collettiva

Non c’è quindi bisogno della solita argomentazione secondo cui non importa quale direzione si prenda per proteggere il clima: che sia sociale o no, liberale o no – la cosa principale è che «si sta facendo qualcosa per il clima». Ma secondo il principio del consenso, questa è una linea di argomentazione fondamentalmente sbagliata e persino pericolosa. Dobbiamo finalmente comprenderci come un vero movimento politico e prendere posizioni chiare. La crisi climatica è un problema per la società nel suo complesso, e quindi la soluzione deve essere pensata anche in termini di società nel suo complesso. Se vogliamo dare un contributo reale ed efficace a questa soluzione, abbiamo bisogno di una strategia chiara, politica e radicale come movimento collettivo – tutti insieme. Pertanto, il primo passo in questo senso deve essere l’abolizione del principio del consenso. Perché fino a quando ci paralizzeremo con il feticcio dell’orizzontalità, che vuole tener conto di tutte le opinioni, senza analizzarle in modo critico, non troveremo una risposta radicale alla crisi climatica.

Rahel Ganarin, 26 anni, geografa e attivista di Sciopero per il clima.